Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF vont déposer jeudi 20 mai un préavis de grève pour la journée d'action interprofessionnelle du 27 mai. Les syndicats CGT, UNSA et SUD-Rail appelleront formellement à cesser le travail, mais pas la CFDT, qui invite les cheminots à participer aux manifestations unitaires organisées ce jour-là.

Le préavis ira du mercredi 26 mai (20 h) au vendredi 28 mai (8 h) comme d'habitude lors d'une grève de vingt-quatre heures.

Six confédérations syndicales – CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU et CFTC – appellent à se mobiliser le 27 mai pour la défense des salaires, de l'emploi et des retraites, alors que le gouvernement doit présenter son projet de réforme d'ici la fin juin. Force ouvrière a décidé de son côté d'organiser une journée d'action le 15 juin sur la thème de la défense des retraites.

A la SNCF, la table ronde sur des thèmes sociaux, dont le principe avait été annoncé à l'issue de la grève de deux semaines en avril, devrait se tenir la deuxième semaine de juin. La grève de deux semaines à la SNCF en avril – le plus long conflit depuis 2007 – s'est terminée par la poursuite des discussions régionales engagées pendant le conflit et l'engagement de la direction d'organiser une table ronde nationale à la mi-mai.

Cette table ronde doit être suivie d'un certain nombre de rendez-vous thématiques notamment sur l'emploi, les mobilités, la réinternalisations de certaines charges, la perspective de l'ouverture à la concurrence dans le transport régional, l'évolution du fret, les parcours professionnels et les salaires.

(Le Monde du 19 mai 2010)

La SNCF vient de s'offrir sa 3ème grève de l'année, la plus longue depuis la bataille des régimes spéciaux en 2007.

Grève absurde, sans revendication précise ni mot d'ordre concret. Mais grève qui a tout de même coûté 100 millions d'euros à la SNCF -1 milliard de pertes l'an dernier. Et qui a empoisonné des millions de français, pris en otage au moment même où le trafic aérien était paralysé.

Le gouvernement, c'est naturel, met en avant les vertus de son "service minimum". Disons-le tout net : il n'existe pas. Le service "garanti" voté en 2007, qui fait obligation aux grévistes de se déclarer 48h à l'avance, est certes un progrès en ce qui'l permet à la SNCF de mieux informer les usagers et d'optimiser l'utilisation des agents non grévistes, mais il ne permet en rien de limiter les désagréments d'une grève.

... Petite cause, grands effets....

(Extrait du Figaro magazine du 24 avril 2010)